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Anti-inflammatoire : attention, ton chat peut vite devenir addict !

Publié le 10 Mai 2021
Anti-inflammatoire : attention, ton chat peut vite devenir addict !
C’est systématique. Un petit bobo ; une post-opération ; des douleurs articulaires… Et bim, le vétérinaire impose une cure d’anti-inflammatoire pour ton chat. Les anti-inflammatoires sont le médicament le plus prescrit en médecine vétérinaire, notamment pour les chats arthrosiques. Peut-être que ton véto t’en a déjà prescrit - sûrement après la stérilisation de ton chat. Dans certains cas, c’est justifié. Mais attention. Parfois, les anti-inflammatoires sont utilisés à tort - et cette surconsommation n’est pas sans conséquence sur la santé de ton chat. L’inflammation est un processus naturel Imagine que ton chat se blesse, en se coupant sur un barbelé. Son organisme va détecter les corps étrangers qui peuvent alors l’envahir à travers cette blessure. Pour se défendre, il va donc y envoyer des cellules immunitaires en masse. Les vaisseaux sanguins au niveau de la blessure vont alors se dilater. Conséquence : la blessure rougit, chauffe et gonfle. Et devine quoi : ce processus est normal, et même une bonne nouvelle ! C’est signe que le système immunitaire de ton chat fonctionne. Grâce à l’inflammation, ton chat n’attrape pas une infection mortelle à chaque petit bobo. Mais parfois, l’inflammation est hors de contrôle. Le processus inflammatoire se met en route sans qu’on le sollicite. Et c’est notamment le cas du chat arthrosique. “Tiens Minet, prend des anti-inflammatoires jusqu’à la fin de ta vie” Voilà la solution la plus souvent proposée. “Votre chat a de l’arthrose ? On va le mettre sous Métacam”. Et c’est parti pour un traitement très onéreux, jusqu’à la fin de ses jours. La plupart des humains ne rechignent pas : après tout, il est vrai que l’effet des anti-inflammatoires est immédiat. Le chat arthrosique ne boite plus ; il retrouve un peu de vitalité. Mais que se passe-t-il le jour où Minet arrête son traitement ? L’arthrose reprend de plus belle. Retour chez le véto pour une nouvelle ordonnance - avec un dosage plus important. Normal : les symptômes ont empiré. Ton chat devient complètement dépendant de ce médicament. Et ça pose problème à plusieurs niveaux. D’abord, parce que prendre des anti-inflammatoires à long terme détruit le système immunitaire Je le répète : l’inflammation est un processus naturel. On la restreint pour limiter les douleurs articulaires, soit. Mais que se passe-t-il le jour où votre chat se blesse ? Où il a une légère irritation sur la peau ? L’inflammation naturelle est freinée ; le corps ne peut se défendre. Votre chat devient alors un aimant à bactéries, qui viennent toutes se loger chez lui. Voilà pourquoi, chez le chat sous anti-inflammatoire, les infections sont si fréquentes - et notamment les infections bactériennes cutanées. Deuxième coup fatal au système immunitaire : la destruction de la flore intestinale As-tu déjà remarqué que lors d’une cure d’anti-inflammatoire, la litière de ton chat se transforme en véritable station nucléaire ? Plus de 30 secondes à proximité et les poils de tes narines se désintègrent, carbonisés par l’odeur pestilentielle de ses déjections. En d’autres termes (pas très poétiques) : ton chat attrape une diarrhée monstrueuse. Et ce n’est pas anodin. Les anti-inflammatoires détruisent toute la flore intestinale - ce précieux tissu de “gentilles bactéries”, qui décomposent ses aliments et construisent son système immunitaire. Résultat : le chat est amorphe, plus sensible aux maladies, et en plus de sa diarrhée, on retrouve du sang dans ses selles, et il vomit. Bon, ça, c’est pour les effets secondaires “connus”. Généralement, on est prévenu si on prend le temps de lire la notice. Mais il en existe un autre, bien moins connu et, à mon sens, encore plus grave : À long terme, les anti-inflammatoires… empirent l’arthrose ! Selon le Dr Ross Hauser , "un des effets les plus graves des anti-inflammatoires, peu connu, est qu’ils accélèrent à la dégradation du cartilage articulaire, accroissant ainsi le phénomène d’arthrose – la maladie même pour laquelle ils sont le plus souvent prescrits !". Je m’explique : les anti-inflammatoires réagissent avec les chondrocytes – les cellules du cartilage, et affectent la synthèse du glycosaminoglycane. Le glycosaminoglycane, c'est ce qui compose le liquide synovial, essentiel pour lubrifier les articulations. Plus ton chat prend des anti-inflammatoires, et moins ses articulations sont lubrifiées. Sans une prise continue du médicament, ses douleurs empirent. Tant mieux pour les labos, qui en profitent pour s’en mettent plein les poches. Ah, et dernier truc : tu connais le Benzène ? Il y en a dans l’essence de ta voiture, ou bien dans le dégraissant de pièces mécaniques. Bon, comme c’est un cancérigène avéré, il est interdit à des utilisations de fins industrielles. En revanche, devine où tu retrouveras du Benzène ? Bingo ! Dans les anti-inflammatoires de ton chat. Ses effets secondaires sont très rapidement fatals. Le plus souvent, il est la cause d’anémies aplasiques chez les animaux. Il s’attaque à la moelle osseuse, et empêche la fabrication des cellules du sang : globules rouges ; globules blancs ; plaquettes. Ton chat est alors faibleamorpheSans défense immunitaire. Ses muqueuses (gencives et conjonctives des yeux) sont pâles. Il a des difficultés à respirer, car le transport de l’oxygène est réduit. Sans traitement adéquat et arrêt immédiat des anti-inflammatoires, il peut mourir très rapidement de cette insuffisance hépatique. Bon, je m’arrête là, car ça commence à faire pas mal d’effets secondaires franchement terrifiants (je ne m’étendrai pas sur l’insuffisance rénale, les convulsions et troubles du comportement, autres conséquences de ce médicament). Je ne dis pas qu’il faut complètement bannir les anti-inflammatoires Parfois, ils sont salvateurs. Par exemple, après la stérilisation de Taïs, j’étais bien contente que sa cicatrice ne gonfle pas démesurément. Mais quand tu peux t’en passer, notamment grâce à des alternatives naturelles : fonce ! C’est surtout le cas si ton chat vieillit, et commence à faire de l’arthrose. Si tu ne sais pas par où commencer, reste connecté. Dans ma prochaine lettre, je te parlerai justement du chat arthrosique - et comment je m’assure que Taïs, qui a eu 14 ans il y a quelques jours, reste aussi souple qu’à ses jeunes années. ;) Prends soin de toi, Louise, Laotse et Taïs.

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