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Chat d’intérieur ou d’extérieur : que privilégier ?

Publié le 19 Juillet 2021
Chat d’intérieur ou d’extérieur : que privilégier ?
Pour les humains de chats, laisser son animal avoir un accès à l’extérieur est un grand débat.

À mon sens, il n'y a pas une solution qui convienne à tous les matous.

J'ai longtemps considéré qu'un chat devait obligatoirement pouvoir sortir, profiter du grand air.

Plus j'ai rencontré des humains de chats, des associations, des professionnels, plus j'ai remis ceci en question.

Chaque chat à ses besoins, ses particularités.

C’est pourquoi aujourd’hui j'aimerais simplement aborder les différents avantages et inconvénients de ces modes de vie.

Attention tout de même. Avant de mettre en place ce qui vous arrange le plus, il faut que votre chat soit à l’aise avec la situation. Son bien-être prime sur le reste. C’est aussi comme ça que vous garderez une bonne relation avec Minet.
Le chat d’intérieur : un animal en surpoids, stressé et sujet à l’ennui ?
La difficulté avec les chats d’intérieur, c’est que leur mode de vie est très éloigné de celui qu’ils auraient à l’état sauvage.

Excepté peut-être un régime alimentaire comme le BARF (repas à base de viandes crues), la Ration Ménagère (cuisiner pour votre chat ce qui apporte tout ce qu'il faut) ou de Whole Prey (proies données entières) qui se rapprochent d’un régime naturel, il y a peu d’éléments de leur environnement réellement comparables à celui d’un animal sauvage.

C’est pourquoi, il est essentiel de s’en rapprocher au maximum avec, par exemple ;
  • Un régime alimentaire adapté, comme dit au-dessus : le mieux est d'éviter les produits industriels et ultra-transformés comme les croquettes (surtout si elles sont en plus de mauvaise qualité). 
  • Un environnement aménagé afin de proposer suffisamment de stimulations : fontaine à eau, arbre à chat, jouets, gamelle ludique, postes d’observation…
  • Une zone de repos à l’écart : le chat doit pouvoir aller se nicher dans un coin sans être dérangé.
  • De l’espace et un accès libre aux différentes pièces de vie : on évite de lui mettre trop de barrières. Vous le savez comme moi, nos matous ont certaines difficultés avec les portes fermées !
  • Suffisamment d’interactions positives : lorsqu'on prend un animal, il faut être conscient qu'une certaine présence est nécessaire. Il faut pouvoir jouer avec lui, faire des grattouilles en cas de volonté d'échange de la part de Minet. Et surtout, ne pas être vexé s'il n'est pas autant câlin que vous !

Dans certains cas, même si toutes ces astuces sont mises en place : ce n'est pas suffisant.

C’est le cas avec un chat qui a déjà vécu en extérieur par exemple. Le fait d’être soudainement enfermé et de ne plus avoir accès à cet espace rempli d’aventures peut être extrêmement difficile, voire, impossible.

Pour vous donner une idée ; mon chat Laotse passe 80 % de son temps à l’extérieur.

Il lui arrive de faire des journées entières à roupiller sur le canapé mais comparé au temps passé dehors, ce n’est rien du tout. D’ailleurs, il a même un petit coin sous mes sapins pour dormir l’été.

Lorsqu’il s'est blessé il y a quelques années, il a dû rester une semaine enfermé chez moi. Nous avions un concert de miaulements tous les jours (en particulier le soir, il ne passe jamais une nuit à l’intérieur normalement !).

Un deuxième cas qui peut poser problème : les jeunes chats.

Souvent très énergiques, ils ont de gros besoins d'activité.

Un jour, j’ai dû garder le chat d’un ami alors qu’il partait en vacances. Il s’agissait d’une jeune Bengale de moins d’un an enfermée dans une maison. C'était un véritable crève-cœur de la voir ainsi.

Heureusement, après discussion avec son humain, il a compris que ce n’était pas un mode de vie adapté pour son félin et il a pu y remédier.

Dernier cas spécifique ; si votre chat est particulièrement sensible.

  • Que ce soit dû au manque d’activité : dans certains cas, cela peut occasionner une prise de poids importante. Beaucoup de chats d’intérieur sont en surpoids et risquent de nombreuses maladies (cardiovasculaires, arthrose...).

  • Ou que ce soit par rapport au stress : Le stress entraine certains problèmes de santé et des comportements dits gênants. Par exemple, un chat stressé va se lécher de manière intensive, voire, se dépiler. Il peut ainsi rapidement se mettre à s'automutiler. L'anxiété peut s'expliquer par le quotidien dans un espace clos où il y a peut-être trop d'agitation et peu d'endroits de repos pour Minet. 

Cependant, on peut tout de même constater que les chats vivants en intérieur ont une espérance de vie plus importante. Ils sont plus en sécurité (pas de risque d’accidents de voiture) et leur santé est plus évidente à contrôler (poisons).

Ce qui n’est pas forcément le cas pour un chat du grand air !
Le chat d’extérieur : une durée de vie limitée, des maladies ou une disparition ?
Tout à l'heure, je vous parlais de la blessure de Laotse. J'ai déjà abordé ce sujet dans une précédente lettre.

J'avais mentionné que la blessure venait d'une bagarre avec un autre chat.

J’ai reçu de nombreux messages de ce type :

« Le meilleur remède est celui dont on n'a pas besoin !
En plus des "plaies et bosses" qu'il ramasse, il risque fort de ramener des maladies...... Ne laissez pas votre chat sortir; il viendra un jour où il ne sera pas "récupérable", ou il ne rentrera pas du tout car ....mort ! »

Je comprends la peur de ces personnes.

Avec un chat qui sort, il y a un risque :
  • d'accident : dû à une chute, à une voiture qui roule un peu trop vite, à un chien non attaché ou à un chasseur peu précautionneux en pleine campagne.
  • de maladies : FIV, typhus, coryza, ce n’est pas ça qui manque…
  • Ou de tout autre aléa de la vie extérieure : qu’il se bagarre, qu’il se fasse enlever, empoisonner ou même qu’il se perde.

C’est certain, la vie dehors peut être rude.

La preuve ; l’espérance de vie des félins qui sortent est moindre comparée à celle des chats d'intérieur.

Cependant, on peut aussi se dire que l’avantage le plus important est qu’ils vivent leur « vraie » vie de chat.

J’ai conscience que tout le monde ne sera pas d’accord avec moi, mais je pense que mes chats méritent de vivre cette vraie vie.

Surtout parce qu’ils le peuvent... et qu’ils le veulent !

Bien sûr, je n'ai pas le même discours pour un chat FIV.

C’est pour cela que j’ai commencé ma lettre avec le fait que tout dépend toujours de votre chat. Certains ne sont même pas à l’aise à l’extérieur. Il n’y a aucun intérêt à les forcer.

D’ailleurs, n'oubliez pas que son ressenti peut aussi évoluer avec le temps.

Pour ma part, Taïs a toujours été une grande vadrouilleuse jusqu’au jour où elle est rentrée avec une entaille derrière le coude. Dès ce jour, elle s’est mise à dormir à l’intérieur toutes les nuits.

C’est une petite crevette. Il y a bien trop de matous plus imposants qu’elle dans mon quartier, et ça, elle l’a bien compris.

Aujourd’hui, elle promène encore. Certes beaucoup moins qu’avant, mais elle apprécie ses petites balades et flâner dans le jardin si je suis là également. Sinon, c’est direction les coussins bien confortables de la maison !

Chaque mode de vie a ses avantages et ses inconvénients, le tout est d’en avoir conscience et de permettre à votre chat de vivre la vie qui lui correspond le plus.

Prenez soin de vous,
Louise, Laotse et Taïs.

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