Chat et cohabitation : bonheur multiple mais aventure risquée ?

Je suis certaine que la question vous a déjà effleuré : accueillir un Minet supplémentaire, est-ce bien raisonnable ?

Si l’adoption d’un nouveau chat donne lieu à de nouveaux moments tendres, il faut bien réfléchir avant.

Et pour cause…

Le résultat d’une adoption précipitée ou du refus de cohabitation de la part d’un congénère est souvent l’abandon ou la négligence. Qui n’en a jamais entendu parler ?

Pourtant, quelques précautions en amont permettent d'assurer la bonne intégration d'un nouveau compagnon.

Adopter un chat supplémentaire : tentation et préparation

Ce n’est pas une décision à prendre à la légère.

J’ai l’occasion d’échanger avec bon nombre d’associations au quotidien et le constat reste le même.

Les familles sont rarement matériellement prêtes à accueillir un second (ou troisième, voire quatrième) chat.

Souvent, elles n’ont même pas conscience du bouleversement qu’une telle décision peut entraîner.

Les critères sont nombreux :

Superficie de la maison ;
Accès à l’extérieur ;
Budget ;
Besoins spécifiques ;
Nombre de litières adapté…

Autant de considérations à prendre en compte pour des dépenses pouvant s’élever jusqu’à 1 000€ par chat, par an !

Des précautions… parfois insuffisantes

Adopter un second chat, ça s’anticipe.

Mais au-delà de la préparation, d’autres éléments entrent en jeu :

Adopter un chat, même très jeune, c’est adopter sa condition et son vécu : son instinct, ses craintes, son degré de sevrage (voire son absence totale de sevrage), ses potentielles maladies ;

Faire de la place pour Minet 2, c’est surtout s’efforcer de respecter le territoire de Minet 1 : si le chat déjà habitué des lieux effectue son marquage olfactif au quotidien, stress et agressivité peuvent s’observer lors des premières semaines (voire mois) de cohabitation.

Une visite chez le vétérinaire est obligatoire dans tous les cas, ne serait-ce que par précaution. Si vous êtes passé par une association, elle vous donnera normalement de précieuses informations à transmettre à votre vétérinaire.

Si vous souhaitez plus d'informations à ce sujet, vous pouvez retrouver une ancienne lettre en cliquant ici.

La compatibilité entre les animaux

1. Dans le cas de la cohabitation entre chats

Avant d’être une histoire d’âge, c’est une histoire de caractère. Quelques exemples ci-dessous.

Un chat énergique agacera certainement un matou aux habitudes discrètes.
Un minet curieux s’entendra certainement très bien avec une chatte espiègle et exploratrice.

Ce sont ces choix qui garantissent un cadre de vie harmonieux. Ces choix dépendent de la connaissance de votre animal.

2. La cohabitation avec un chien

Chien et chat ne sont pas voués à être pires ennemis. Bien au contraire. En revanche, pour une bonne entente, quelques règles et un peu d’organisation s’imposent :

Une zone repas en hauteur doit être prévue pour le chat, ce qui contribue à son sentiment de sécurité ;

Apprendre à votre chien à ne pas mettre la truffe dans la litière (mes excuses à nos amis canins, mais les besoins de Minet ne sont pas des friandises !) ;

Chat et chien peuvent partager un lieu de vie mais doivent conserver des zones qui leur sont propres et clairement identifiées.

L’habituation est d’autant plus efficace quand elle est faite jeune. Cela s’applique pour les chats et les chiens.

Cette liste non exhaustive vous permet déjà d’envisager si votre lieu de vie peut se prêter à une cohabitation de cette nature.

Jeune chat, chat âgé : faits pour se compléter ?

En période de socialisation (entre 3 et 14 semaines), le chaton est souvent maladroit et turbulent. Sa curiosité le pousse à explorer son environnement.

Cette petite boule d'énergie peut perturber un vieux matou, qui a généralement besoin de calme et de repos.

Mais ce n'est pas systématique.

Dans certains cas, un chaton peut, au contraire, venir stimuler un chat plus âgé, et lui redonner l'envie de jouer.

C’est avant tout la connaissance du tempérament de votre chat âgé qui devra guider votre choix.

Cohabiter est un travail continu, pas une étape !

Penser que la cohabitation est une affaire de quelques semaines serait une grave erreur. L’attention doit rester constante, et, dans la mesure du possible, partagée entre chaque animal à parts égales.

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