Blog - Comportement

Un chaton pour stimuler votre vieux chat : bonne ou mauvaise idée ?

Publié le 02 Juin 2023
Un chaton pour stimuler votre vieux chat : bonne ou mauvaise idée ?
Un chaton apporte de la joie de vivre à nos vieux matous.

Ça égayera ses vieux jours.

Avec un chaton, elle restera vive et dynamique plus longtemps.

Voilà ce que j’ai pu recevoir lorsque j'ai annoncé les 16 ans de ma douce Taïs.

Les personnes qui ont écrit ces mots pensaient à bien. Après tout, ça parait logique qu’un jeune chat puisse apporter une nouvelle jeunesse à nos vieux matous.

Pourtant, même avec les meilleures intentions du monde, prendre un deuxième chat pour tenir compagnie au premier n’est pas toujours la meilleure solution.

Cela peut même être pire que mieux.
Le chat est un animal solitaire
Par nature, nos chats sont des animaux solitaires.

Certains animaux, comme les loups, les chevaux ou même les poules, sont faits pour vivre en troupeaux. Le contact social est nécessaire à la satisfaction de leurs besoins, et dans certains cas, nécessaire à leur survie.

En tant qu’humain, nous sommes aussi des animaux grégaires. Nous avons donc besoin d’être avec d’autres humains, de les côtoyer, de vivre avec eux, d’échanger.

Inconsciemment, on transpose nos propres besoins à nos animaux. On pense, malgré nous, que Minet a besoin de compagnie, qu’il est nécessaire pour lui d’avoir un congénère de son espèce.

Cette fausse croyance a la dent dure.

À l’état sauvage, les chats ne vont pas chercher à se regrouper, sauf aux points de ressources comme l’eau et la nourriture ou pour se reproduire.

En dehors de ces situations bien spécifiques, le chat n’a pas besoin - ni forcément envie - de côtoyer un congénère au quotidien.
Les conséquences d’une cohabitation non-désirée
Que le chat ait été sociabilisé aux congénères ou pas, partager son territoire avec un copain va être une grosse source d’anxiété au quotidien.

Il est important d’avoir à l’esprit que rien ne garantit qu’une cohabitation soit vécue sereinement par les 2 félins.

Elle peut ne pas être tolérée par l’un ou par l’autre, avec des feulements, coups de griffes et bagarres à chaque fois qu’ils en auront l’occasion.

Mais au-delà des affrontements, la cohabitation non désirée peut générer un mal-être chez le félin.

D’autres problèmes de comportement vont alors apparaître :
  • l'élimination hors litière - se sentant menacés, certains chats vont uriner dans la maison pour marquer leur territoire ;
  • les démangeaisons ou les léchages compulsifs - votre chat se met à se toiletter frénétiquement ;
  • il devient constamment en alerte - le moindre bruit le fait sursauter ;
  • voire, il quitte le foyer.

L’adoption d’un nouveau félin ne doit donc jamais se faire sans une réflexion sincère des capacités de cohabitation de Minet. Quel que soit son âge.
Un chaton peut devenir épuisant et anxiogène
Le chat est un animal routinier. Les habitudes sont rassurantes pour lui.

En vieillissant, elles le deviennent d’autant plus : un rythme de vie régulier limite considérablement le stress.

Le chat âgé devient également plus calme et recherche plus de tranquillité. Les siestes sont de plus en plus fréquentes.

Taïs par exemple, est plus rapidement perturbée par les changements. Les invités qu’on reçoit lui causent plus de stress qu’avant.

Laotse, qui commence doucement à prendre de l’âge, sort moins souvent de la maison. Lui qui était un grand aventurier et qui ne revenait que pour manger passe de plus en plus de temps à dormir confortablement installé dans le canapé.

Avec les chatons, c’est tout l’inverse.

Ce sont des piles électriques. Plein d’entrain et d’énergie, ils ont tout à découvrir, tout à apprendre. Chaque stimulus est nouveau pour eux.

Ils vont solliciter à tout bout de champ leur compagnon pour jouer et faire des bêtises. Ils vont initier de longues courses-poursuites et interrompre régulièrement les siestes de Minet.

Un chat adulte peut mal supporter l’espièglerie d’un chaton qui va chambouler sa quiétude et sa routine.

Pour nos vieux matous, l’arrivée d’un chaton sera physiquement et mentalement fatigante.

Évidemment, il ne faut pas faire de généralité : un chat adulte peut tout à fait s’accommoder de la présence d’un nouvel arrivant dans son foyer.

Les félins qui ont toujours vécu avec des congénères auront probablement plus de facilité à s’adapter à un nouvel arrivant.

Chaque chat a son caractère et est plus ou moins apte à vivre avec d’autres matous. Tout dépend donc de la personnalité de votre boule de poils.

Pour certains seniors, c'est une nouvelle jeunesse !

Quoi qu’il en soit, si vous envisagez d'adopter un chaton alors que vous avez un matou adulte à la maison, prenez le temps d’y réfléchir.

Si vous remarquez que votre premier chat ne supporte pas la présence des félins de vos proches et qu’il n’aime pas beaucoup les chats du voisinage, lui imposer ce chaton n’est pas forcément la meilleure chose à faire pour son bien-être.

Les chats renvoyés au refuge ou dans leur famille initiale pour cause de mésentente sont plus fréquents qu’on ne le croit.

Si vous avez adopté un second chat, racontez-moi en commentaire comment cela s’est passé !

Prenez soin de vous,
Louise, Laotse et Taïs.

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Aucun commentaire

Poster un commentaire
Ajouter un commentaire
Répondre
Répondre

Copyright © CHAT VIE ET SANTÉ 2021 - 2024. Tous droits réservés.

Site réalisé par l'agence Developr.
visa mastercard paypal apple pay google pay
  • En stock